Alors que la question de la place de la France en Europe et dans l’Union européenne est au cœur de l’élection présidentielle, le Conseil de l’Europe à Strasbourg est en pleine crise autour de la question du Proche et Moyen Orient.
Que ce soit pour la question du conflit en Syrie, l’intervention Russe en Ukraine ou la bascule progressive du pouvoir Turc vers le totalitarisme, le Conseil de l’Europe a brillé par son silence et son absence de position forte. Silence toujours critiqué par Europe Ecologie – Les Verts qui soutient que le garant du respect des traités concernant les droits fondamentaux ne peut rester inactif face au bafouement de ces valeurs.
Cette position a fini par évoluer mercredi 25 mars 2017 avec la mise « en observation » de la Turquie par le Conseil de L’Europe. Cette mesure n’est pas une première pour Ankara qui avait déjà été mise « en observation » entre 1996 et 2004.
Cette décision a été motivée par la mise au banc, en Turquie, de toute opposition au travers de l’état d’urgence, ainsi qu’après l’aboutissement du référendum du 16 avril 2017 donnant les pleins pouvoirs à Recep Tayyip Erdogan. C’est un premier pas vers un rétablissement, en Turquie, de l’état de droit trop longtemps bafoué.
Simultanément, un grand nombre de groupes politiques demandent la démission du président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), Pedro Agramunt qui a été pris en photo assis à la gauche de Bachar al-Assad alors que ce dernier recevait une délégation Russe. Le rôle du président de l’APCE, et son potentiel soutient à des dirigeants qui ignorent les Droits de l’Homme dans leur pays et chez leur voisins doit être tiré au clair et condamné le cas échéant. Dans tous les cas, les apparitions publiques du plus haut dignitaire du Conseil de l’Europe aux cotés de dictateurs ne peut être traité à la légère.
Le Conseil de l’Europe est le garant du respect des grands principes qui habitent nos démocraties. EELV l’appelle donc à se montrer intransigeant par rapport à tout manquement à ces derniers. Et cela tout particulièrement vis-à-vis de ses représentant.e.s face à leur position publique et leur soutien.