La tentative inacceptable de coup d’Etat du 15 juillet 2016 en Turquie est devenue un prétexte à la mise en œuvre d’une répression sans précédent contre l’ensemble des opposants au gouvernement d’Erdogan et de son parti, l’AKP,en sacrifiant la plupart des libertés publique comme la liberté de la presse, la liberté académique et l’indépendance de la justice.
Ainsi, les deux co-présidents du HDP, Parti Démocratique des Peuples, Selahattin Demirtaset Figen Yûksekdag ainsi que les 9 autres députés-es HDP, ont été arrêtés par le gouvernement turc.
Ces arrestations ont été rendues possibles par la levée de l’immunité parlementaire des députés du HDP, votée en mai par le Parlement, où l’AKP dispose de la majorité absolue. Cette décision politique confirme la poursuite des purges pour annhiler toute forme d’opposition au gouvernement d’Erdogan, et sonnet le glas de la présence du HDP au parlement, et de la démocratie par la même occasion.
La mise en détention des des député-e-.s du HDP succède à des dizaines de milliers d’arrestations, que le régime a opéré depuis la tentative de coup d’État de juillet dernier (que leHDP avait pourtant condamné) et l’instauration de l’État d’urgence qui a permisau conseil des ministres de mener une politique autocratique et arbitraire depuis le 20 juillet 2016 avec en premier lieu la suspension de la convention européenne des Droits de l’Homme.
Dans le mois qui a suivi les autorités turques ont arrêté plus de 40 000personnes. 20 000 d’entre elles ont été placées en garde à vue tandis que les autres restent en prison. En outre, 100000 fonctionnaires ont été licenciés, notamment de nombreux enseignants syndiqués ou non et les doyens de l’ensemble des universités du pays. Aujourd’hui les médias sont soit muselés soit fermés et leurs journalistes poursuivis. En fait toute forme d’opposition à la politique d’Erdogan est visée ::presse, élu-e-s, ,journalistes, intellectuel-le-s , écrivains, universitaires, enseignant-e-s, artistes, militant-e-s syndicaux, entrepreneurs, défenseurs des droits humains, de ceux des LGBT, etc
Malgré des condamnations de façade, les gouvernements de l’Union européenne à l’instar du président du gouvernement français, persistent à se féliciter des effets de l’accord passé avec la Turquie sur les réfugiés syriens lors du sommet européen de Bratislava. Ainsi le gouvernement turc achète le silence de l’Union Européenne sur sa politique de répression impitoyable
Manifestons notre solidarité vis à vis de tous les démocrates de ce pays.et en particulier des personnes emprisonnées à travers des rassemblements comme celui d’aujourd’hui, des parrainages, en popularisant leur lutte etc
Le Groupe Local de Strasbourg du parti Europe Ecologie – Les Verts (EELV) dénonce fermement l’ensemble de ces arrestations, et en appel au gouvernement français ainsi qu’à l’Union Européenne d’agir efficacement pour la libération des députés du HDP, et de l’ensembles des élu.e.s, journalistes et universitaires, militants syndicaux détenu.e.s.
Plus généralement, le GL de Strasbourg d’EELV rappelle qu’il est urgent de mettre fin à la dérive totalitaire qui prend en otage le peuple turc pour rétablir la paix et la démocratie.