Journée International de la Sécurité et de la Santé au travail : Non au recul des droits à la santé !
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En ce vendredi 28 mai 2017, journée Internationale de la Sécurité et de la Santé au Travail nous amène à un constat et à des combats : le constat d’une dégradation progressive des droits des travailleu.ses.rs vis-à-vis de leur santé, et les combats pour l’établissement d’une logique de travail prenant en compte pleinement la santé des humain.e.s, ainsi que pour un renforcement de la protection du droit fondamental à la bonne santé.
Pendant près de 70 ans (1946-2015) la médecine du travail avait pour mot d’ordre la prévention. Celle-ci était mise en oeuvre par des visites annuelles obligatoires comme au moment de l’embauche, effectuées par des médecins du travail assermenté.e.s. Spécialistes dans les problématiques liés au risque du travail, ils étaient en mesure d’identifier les risques pour la santé et de conseiller les entreprises et employé.e.s par rapport aux conditions du travail.
La Loi Travail du 11 mai 2016 a remis fondamentalement à plat ce système, au détriment de la santé des citoyen.ne.s. Non seulement les fréquences de visites passent à une tous les 5 ans pour la plus grande part des travailleu.ses.rs, amenant toute personne travaillant en CDD à ne jamais voir de médecin du travail, mais en plus les examens peuvent désormais être effectués par des infirmier.e.s ou une.e soignant.e non spécialiste de la médecine du travail.
Ces changements ont de nombreuses conséquences, allant de la détérioration de la santé des travailleurs.ses, à l’absence de remise en question du fonctionnement des entreprises. Alors qu’un médecin expert était en mesure de détecter annuellement des anomalies et de co-construire des solutions pour faire évoluer le travail pour la santé des employées, ce nouveau système donne toute latitude à l’entreprise d’ignorer les dégâts qu’elle cause sur ses employé.e.s.
Le groupe de Strasbourg d’Europe Ecologie – Les Verts ainsi que ses candidat.e.s aux législatives dénoncent la perte des acquis sociaux sur la question de la santé du travail ainsi que la libéralisation à outrance du système de sécurité sociale au travers des mutuelles privées.
L’Etat se doit d’être le garant de la santé de ses citoyen.ne.s, et tout particulièrement au travail. Cette par cette conviction que nous exigeons un suivis plus régulier de la santé des travailleuses.rs, la mise à disposition d’un avis gratuit de professionnels du monde de la santé du travail pour les litiges, et surtout une politique soutenant la flexibilité du travail et des horaires des travailleu.ses.rs pour combattre les nouvelles pathologies du travail comme les burn-out ou dépressions.